La destruction créative du progrès

Lors d’un séminaire à Cuba qui s’est déroulé la semaine dernière où un participant a mis en évidence pourquoi les nouvelles techniques de production sont particulièrement reprochées. Elles amènent le plus souvent des tremblements sociaux. le développement du bateau à vapeur a rendu inutile le voilier comme transport de cargaison. le frigo a mis un terme au métier de laitier, etc. Un participant a mis en évidence le yin et le yang du progrès. Il a utilisé un objet du quotidien, qui est vraisemblablement non loin de vous tandis que vous lisez ces lignes : le smartphone. Un tout-en-un qui conjugue un téléphone, une vidéothèque, un appareil photo et un ordi. Il a non seulement un moindre encombrement, mais il produit de meilleures performances, demande moins d’assemblage et exige moins de matière. a été un désastre pour de nombreuses entreprises : producteurs de disques vinyles ou de CD, vendeurs, sociétés postales, fabricants de rouleaux de film, de téléphones fixes… Le smartphone a été un drame total pour ces industries respectives. Mais en éjectant tous ces objets, il a amélioré nos conditions de vie. C’est le paradoxe du progrès ». Les nouvelles technologies déclenchent une élévation du niveau de vie mais mettent tout d’abord les industries à des obstacles ; elles peuvent causer des pertes importantes ou les réduisent même parfois à disparaître. L’augmentation de la richesse apparaît seulement à terme ; mais à court terme toutefois, ce sont surtout les impacts nuisibles qui subjuguent : certains ouvriers au sein de ces industries dépassées finissent par perdre leur emploi suite à la concurrence. Le laitier qui perd son gagne-pain lorsque sa clientèle s’achète un frigo. les libraires qui se retrouvent face à l’ebook comme Amazon. Easyjet dérange les acteurs de l’aviation avec un autre modèle économique. Tous ceux qui perdent cette lutte concurrentielle réprimandent naturellement un regard réprobateur sur les nouveaux entrepreneurs. Voilà pourquoi le progrès, en dépit de son gain manifeste, est au départ généralement regardé comme une régression. L’innovation favorisent la progression de la richesse et la progression de la société. Mais cela ne se fait certes pas sans dégâts. L’augmentation collective de la richesse s’accompagne nécessairement de désastres pour des personnes qui sont privés de sans travail. La morale de ce séminaire en Chine était en définitive celle-ci : La nouveauté est indissociable de la destruction. Il au moyen de subventions est ainsi stérile , car celles-ci sont destinées à la destruction. Et les subventionshallucinantes englouties dans ces grands corps malades ne font que perpétuer leur agonie, quand elles auraient pu favoriser les secteurs porteurs. Mal placées, les subventions paralysent le processus de destruction/création.

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